ART PARIS ART FAIR 12

Investigation no. 2: Facing Distance 

It is the second of a series of exhibitions organised by ifa gallery at ART PARIS. This second section requires certain proximity, an express physical distance from which to observe the artworks, and a key mental distance to identify the content.

The visual performances encourage a dialogue dealing with the "other side"; the side we do not see.

Fan Jiupeng, former student of China’s main expressionist artist Liu Xiaodong, has formed his own unique language, playing with the form and idea of creating double-sided works in oil or on tracing paper. He effectively creates a system whereby the painting is to be viewed from both sides, and where each figure is painted from the front and back. He plays with the ambivalence of the individual and the dual personalities that we live by. “It seems in my conscious that I’m fascinated by art works whose contents pose potential contradiction and conflict”, says Fan Jiupeng

Li Rui, graduate of the China Academy of Arts in Hangzhou and Universität der Künste in Berlin, paints characters inside glass using a mirror technique which references the Chinese naiveté realism of miniature within glass paintings. Li Rui, with her young spirit, takes a more social anthropological approach by pulling the “masks” off people, unveiling their social constraints, and revealing what lurks behind their superficial needs and ideals.

Pham Ngoc Duong, from Hanoi in Vietnam, evokes the family unit and Confucian heritage through his work. The compression of individuals in cubic form is proposed in the new "Gold Family" series, in which the artist wishes to address the different forms that are within each of us. He also questions how a body compressed and enclosed in confined spaces may evolve and grow... Different interpretations may be attributed to this oeuvre, notably themes of lack of independence and autonomy.

Wu Junyong, graduate artist of the China Academy of Art in Hangzhou, is renowned for his video animations constructed using sculptures and cut outs. His focus is exploring public conscience, depicting the creation and destruction of virtues before, during, and after the foundation of the People's Republic of China. Although the Cultural Revolution has long ago ended, many still live mentally within it, and Wu enters into the confused minds of the masses who act as though they were watching life through a kaleidoscope, searching to find a path and guided by blind people.

Liu Bolin, graduated from the China Academy of Fine Arts (CAFA) in Beijing, and known for his camouflage series “hide in the city”, presents here his new series of photography performance, “shadow”. The artworks trace movements in time. “It” happened before; “It” is not there anymore; but for some people this “It” exists, and it is a very present part of their lives. Events in history that took place in a particular location get washed away, hidden or simply forgotten, but they did happen. Tiananmen square? A woman on a chair? A train to Wenzhou? An apple on a plate?

The Gao Brothers, born in Jinan, explore public news and public problems, utilizing subversive references which many artists dare not approach. Along with many others, they suffered during the Cultural Revolution: an imprisoned father murdered, and a subsequent reclusive life with four other brothers living with their mother in one room. Their irreverent art runs the gauntlet between taking responsibility and expressing puerile behavior.

Dai Guangyu, artist-autodidact born in 1955, since the end of the 80's has become the mentor of the new wave of the avant-garde of Sichuan Province and Southwest China. Through performance art and ephemeral installations, he has often revisited traditional Chinese art, as in this new series of works which is a re-creation of the Chinese aesthetic of beauty as a virtue, an aesthetic diminished over the course of years.

Zane Mellupe, a Latvian artist living and working in Shanghai, has an extensive background in photography. Her works have undergone diverse development from documentary photography, found images, self-observation, photo and video integration to gallery installations. Her childhood and adolescence experiences aid her well in understanding China and its values within a socialist environment. Her most recent mixed-media works are focused on merging abstract concepts with physical objects accompanied by surreal short stories.

According to Taoism, dualism is the nature of everything: the organism, the characteristic of objects, opinions, as well as abstract concepts. Every “element” includes the other. In order for “the real” to be recognised, “the real” should contain “the unreal”; in order for “the unreal” to exist, it should contain “the real”.

The physical and narrative nature of the artworks shown in this exhibition evokes connections to and between “the other side”, “the opposite side”, “the inside”, “the back side”, and “the non-functional side”.

Zane Mellupe, Marie Terrieux & Alexis Kouzmine-Karavaïeff

Shanghai, Beijing 2009-2012

Enquête n°2 : distanciation  

est la seconde partie d'une série d'expositions organisées par ifa gallery à ART PARIS. Ce volet exige une certaine proximité, une certaine distance physique pour observer les œuvres et une certaine distance mentale pour identifier leur contenu.

La performance visuelle encourage un dialogue à propos de « l’autre côté », le côté que nous ne regardons pas.

Fan Jiupeng, ancien élève de Liu Xiaodong, réputé pour être le maître de l’expressionnisme chinois, a trouvé son langage propre en jouant sur l’idée de double face dans ses œuvres à l’huile ou sur calque. En effet, il met au point un système où l’on regarde la toile de chaque côté et où les personnages sont ainsi peints recto et verso. Il joue sur l’ambivalence de chaque individu et les doubles personnalités qui nous habitent. « Il semble que dans mon conscient je suis fasciné par les œuvres dont le contenu soulève une potentielle contradiction et une dissonance » nous dit Fan Jiupeng.

Li Rui, diplômée de l’académie des Arts de Hangzhou et de l’Universität der Künst de Berlin, peint des personnages à l’intérieur d’un objet en verre utilisant la technique du miroir, qui fait référence à la naïveté du réalisme Chinois des peintures en verre miniatures. Li Rui, avec son jeune esprit, a une approche plus anthropologique en tirant les ‘masques’ de personnes, dévoilant leurs contraintes sociologiques et révélant ce qui est caché derrière leurs besoins idéaux et superficiels.

Pham Ngoc Duong, d’Hanoï, évoque la cellule familiale et l‘héritage du Confucianisme. Il propose pour cette nouvelle série « Gold Family » de compresser les personnages sous forme de cube, et souhaite ainsi aborder les différentes formes qui habitent chacun mais aussi comment un corps comprimé et enfermé peut évoluer et grandir… Différentes interprétations peuvent être attribuées à cette œuvre, notamment le manque d’indépendance et d’autonomie.

Wu Junyong, artiste diplômé de l'Académie des Beaux-arts de Chine à Hangzhou, et connu pour ses animations vidéo, explore la conscience publique. Il concentre son œuvre sur la création et la destruction des vertus avant, pendant et après la fondation de la République Populaire de Chine. Bien que la révolution culturelle soit finie, beaucoup en sont encore imprégnés. Wu rentre ainsi dans les esprits confus des masses qui se retournent comme s'ils regardaient un kaléidoscope, essayant de trouver un chemin guidés par des aveugles.

Liu Bolin, diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Chine (CAFA) à Pékin, et connu pour sa série de camouflage « hide in the city », présente une nouvelle série d’œuvres de performance photographique « Shadow ». Les œuvres tracent les mouvements dans le temps. « Cela » s’est passé avant, « cela » n’est plus là ; mais pour certains ce « cela » existe et est particulièrement présent dans leurs vies. Les évènements de l’histoire qui se sont déroulés à un endroit particulier sont effacés, cachés ou simplement oubliés, mais ils ont eu lieu. La place Tiananmen ? Une femme sur une chaise ? Un train pour Wenzhou ? Une pomme sur une assiette ?

Les Gao Brothers, deux frères nés à Jinan, explorent cette même conscience publique utilisant des références que beaucoup d'artistes n'osent pas encore évoquer. Comme beaucoup d'autres, ils ont soufferts de la révolution culturelle : un père emprisonné et assassiné, et une vie recluse dans une pièce avec quatre autres frères et leur mère. Ils évoquent clairement la responsabilité et le comportement puéril du système.

Dai Guangyu, né en 1955, artiste autodidacte, est devenu à partir de la fin des années 80, le mentor de la nouvelle vague avant-gardiste du Sichuan et du Sud-ouest de la Chine. A travers l’art de la performance et les installations éphémère, il revisite depuis l’art traditionnel Chinois. Sa nouvelle série d'œuvres est la recréation esthétique de la beauté Chinoise vécue comme une vertu, puis oubliée au fil des années.

Zane Mellupe, artiste Lettonne vivant en Chine, a une vaste formation en photographie. Son travail a subi divers développements en passant par la photographie documentaire, l’utilisation des images retrouvées, l’observation de soi et l’intégration de photos et vidéos dans des installations. Son enfance et adolescence lettonne l'aident à mieux comprendre la Chine et ses valeurs dans un environnement socialiste. Ses œuvres les plus récentes sont concentrées sur la fusion entre les concepts abstraits et les objets physiques, accompagnés de courtes histoires.

Selon le Taoïsme, le dualisme est la nature de chaque chose : l’organisme, la caractéristique des objets, les opinions, les concepts abstraits. Chaque « élément » contient l’autre. Pour reconnaître « le réel », « le réel » doit contenir « l’irréel », pour que « l’irréel » existe, il doit contenir « le réel ». La nature physique et narrative des œuvre présentées évoquent « l’autre côté », « le côté opposé », « le côté intérieur », « le côté arrière », « le côté afonctionnel ».

Zane Mellupe, Marie Terrieux & Alexis Kouzmine-Karavaïeff

Shanghai, Beijing 2009-2012